Notre localité est située sur la rive droite de la Moselle, à 22 km au nord de METZ et 8 km au sud de THIONVILLE.
Jusqu’au milieu du XXème siècle, c’était un paisible village lorrain, composé de 3 parties :
– BASSE-GUENANGE, sur les bords de la Moselle
– HAUTE-GUENANGE, autour de l’église
– GUELANGE, petit hameau situé à 2 km du centre.
Un peu d’histoire
Le site de GUENANGE était déjà occupé à l’époque gallo-romaine, ainsi que l’attestent des vestiges archéologiques. Il fallut attendre l’an 791, pour qu’un document écrit de l’abbaye de GORZE mentionne l’existence de GUENANGE qui s’appelait alors GANIGAS.
Pendant 500 ans, GUENANGE fit partie, comme toute la région de THIONVILLE, du duché de LUXEMBOURG. En 1443, ce duché passa alors sous la domination des BOURGUIGNONS, puis des AUTRICHIENS (1477) et enfin des ESPAGNOLS (1519).
Le duché de LUXEMBOURG était divisé en une multitude de fiefs, plus ou moins importants. GUENANGE dépendra essentiellement de la seigneurie de BERTRANGE.
Durant des siècles, GUENANGE fut ravagé par les conflits opposant les armées du duc de LUXEMBOURG, de la REPUBLIQUE MESSINE, des ducs de LORRAINE et de BAR et, à partir de 1552, des FRANÇAIS qui occupaient METZ.
La période la plus meurtrière est, sans conteste, celle de la Guerre de Trente Ans. Les belligérants commirent des atrocités sans nom dans toute la LORRAINE. Notre village fut brûlé en 1635.
En 1643, CONDÉ s’empare de THIONVILLE et de sa région. Nos Guénangeois devenaient Français. Mais il fallut attendre 1659 pour que le traité des PYRÉNÉES ratifie officiellement cette situation.
Sous le règne de LOUIS XIV, GUENANGE se releva de ses ruines et se repeupla. L’histoire de GUENANGE se confondit ensuite avec celle de notre pays. A la fin de l’Empire, notre village comptait 560 habitants.
1849 sera une année maudite : une épidémie de choléra causa des dizaines de morts et un grand incendie détruisit la moitié de BASSE-GUENANGE. Et c’est la défaite de 1870 contre la PRUSSE. Durant 50 ans, GUENANGE sera un village de l’empire allemand. Au cours de cette annexion, notre curé, l’abbé THILMONT, fonda l’Orphelinat qui fut repris par les FRÈRES en 1902.
La victoire de 1918 nous libérait du joug ennemi pour deux décades. Et c’est la défaite de 1940. Dès Juin 1940, GUE NANGE est rattaché au grand Reich. 178 villageois seront expulsés dans le sud de la FRANCE, 28 seront déportés en SILESIE, 10 autres y perdront la vie. Le village est en ruines lorsque les Américains de la 3ème armée du général PATTON nous libéreront le 16 Novembre 1944.
Après guerre, de plus en plus de Guénangeois abandonnèrent la terre pour aller travailler dans la sidérurgie. En 1952, pour loger ses ouvriers venus de la FRANCE entière et même de l’étranger, la nouvelle usine SOLLAC construisit la cité de GUENANGE-GRANDE, à côté du vieux village. De 580 en 1952, la population passa à plus de 10 000 habitants en 1964. Le caractère rural d’autrefois avait disparu : il ne restait plus que 5 fermes dans la commune.
Notre ville vécut désormais au rythme de la sidérurgie et subit de plein fouet la crise qui la frappa au début des années 80. Au recensement de 1990, GUENANGE passa sous la barre des 7000 habitants. Mais depuis cette date, nous remontons la pente et, en ce début du XXIème siècle, nous avoisinons les 7.500 âmes.
Une commune attractive
La commune-dortoir des débuts, démunie dans tous les domaines, s’est dotée progressivement de tous les équipements souhaitables. Séduits par le nouveau cadre de vie, les nouveaux arrivants apprécient de trouver tout sur place, que ce soit dans le domaine commercial, administratif, scolaire, médical et associatif.
Avec sa nouvelle zone artisanale BELLEVUE, son échangeur avec l’A31, sa situation dans le sillon mosellan, sa proximité avec le LUXEMBOURG pourvoyeur d’emplois, GUENANGE possède des atouts qui lui permettent d’envisager l’avenir avec confiance.
André MALJEAN.